☕ Les résultats de l'élection américaine tombent peu à peu
Les infos politiques du 6 novembre au matin.
Hi everyone, how are you ?
Pas de gif, mais une image pour commencer la journée. La une du New Yorker illustre particulièrement bien l’événement politique majeur qui se déroule en ce moment, avec des États-Unis sur le fil. L’élection américaine nous intéresse de près, tant les deux candidats ont des programmes différents concernant l’Europe, que ce soit sur le plan économique ou militaire.
L’élection présidentielle américaine s’est donc déroulée cette nuit. Le vote est terminé dans l’essentiel des États-Unis, en dehors de l’Alaska et de Hawaï. Kamala Harris ou Donald Trump doivent obtenir au moins 270 grands électeurs pour avoir la majorité absolue, et devenir le 47e président des États-Unis. Les résultats sont encore incomplets à l’heure où la newsletter vous est envoyée (6h).
Les premiers résultats sont tombés dans une trentaine d'États. Pour le moment, pas de surprise : Alabama, Tennessee, Indiana, Oklahoma, Mississippi, Caroline du Sud, Floride et Texas pour Donald Trump ; Connecticut, Delaware, Maryland, Rhode Island, Massachusetts, New Jersey, Illinois, l'État de New York pour Kamala Harris. Sur les sept États indécis (les fameux swing state), un seul a livré son verdict : la Caroline du Nord, qui est tombée dans l’escarcelle de Donald Trump.
A noter qu’il n'y a pas que le duel pour la Maison-Blanche qui se joue lors de ce scrutin. Les Américains votent aussi pour renouveler la Chambre des représentants, un tiers de leurs sénateurs ainsi que certains gouverneurs, explique franceinfo dans son live. Des élections locales sont également organisées, ainsi que des référendums, notamment sur le droit à l’avortement.
Budget de la Sécurité sociale. Le débat budgétaire chaotique a connu un nouveau coup de théâtre lundi soir. L’Assemblée nationale a approuvé la deuxième partie (= sur les recettes) du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Et ce contre l’avis du gouvernement et des groupes du “socle commun” (= les partis du centre et de droite qui soutiennent le gouvernement), pour qui le texte “ne ressemble plus à rien”. Il faut dire que le projet de loi a été profondément remanié. Les partis de gauche, contents des amendements qu’ils sont parvenus à adopter, ont voté pour. Ce qui a suffi pour que cette partie du texte passe puisque le RN s’est abstenu (tout en dénonçant les “dingueries fiscales” ajoutées par les députés du NFP). Les Echos.
Mise à jour : les députés ont finalement échoué à voter l’ensemble du texte dans les délais. Le texte va ainsi être transmis au Sénat dans la version initiale du gouvernement, éventuellement enrichie des amendements que choisira l’exécutif.
La France insoumise se calme. A l’Assemblée nationale, les parlementaires insoumis ont changé de ton. Parfois accusés de parler fort, de chahuter leurs opposants, voire de manquer de respect aux institutions, les députés proches de Jean-Luc Mélenchon semblent s’être assagis depuis la rentrée. Ils se font davantage remarquer pour leurs victoires sur le fond (adoption d’amendements, élection de deux vice-présidentes...) que pour leurs coups d’éclat, rapporte Le HuffPost. Il faut dire que le contexte a changé. Désormais au nombre de 71, les Insoumis n’ont plus besoin de prouver qu’ils existent, comme en 2017 lorsqu’ils étaient 17. D’après Les Echos, les Insoumis cherchent en fait à montrer leur crédibilité. Une stratégie de normalisation pour légitimer leur aspiration à gouverner.
Le Rassemblement national a échoué à faire adopter le moindre texte de sa niche parlementaire (= une journée durant laquelle un groupe d’opposition a la maîtrise de l’ordre du jour) à l’Assemblée nationale. Pas vraiment une surprise. Mais Marine Le Pen n’aura même pas réussi à mettre ses adversaires sur la défensive. Le RN a en effet mis à l’ordre du jour des textes compatibles avec les idées de la gauche (abrogation de la réforme des retraites) ou de la droite (expulsions d’étrangers délinquants) pour pousser ses adversaires à voter contre leurs propres idées. Mais ça a fait pschitt. La proposition de loi contre la réforme des retraites avait par exemple déjà été complètement vidé de sa substance en commission. Les députés ont ainsi consacré 6 heures de débat, dans un climat hyper tendu, à un texte qui n’avait aucune chance d’aboutir… Le HuffPost.
Fin de vie. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a indiqué hier que le projet de loi sur la fin de vie, suspendu depuis la dissolution, sera examiné à l'Assemblée nationale à partir du 27 janvier 2025. franceinfo.
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Les auditions des commissaires européens (= candidats pour intégrer la Commission européenne) ont débuté avant-hier au Parlement européen. La plupart ont de bonnes chances de passer l’obstacle, selon Contexte. C’est d’ailleurs déjà le cas du Slovaque Maroš Šefčovič, candidat pour le portefeuille au Commerce, et qui a reçu le feu vert de la majorité des groupes politiques, lundi, après trois heures de débat.
Parmi les candidats, un nombre significatif des personnalités à suivre sont issues de l’Europe centrale, note franceinfo. Une marque d’intérêt nouvelle pour ces pays, qui s’explique par le contexte géopolitique. En témoigne les postes de commissaires attribués par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à ces petits pays : les trois pays baltes ont ainsi décroché la timbale, avec les Affaires étrangères, la Défense et l’Économie.
C’est quoi, d’nouveau, un commissaire européen ?
C’est un peu l’équivalent de nos ministres. Un commissaire européen est un membre de la Commission européenne, l'institution de l’UE détentrice du pouvoir exécutif. Il y a autant de commissaires que d’États dans l’Union, donc actuellement 27.
Au Royaume-Uni, Kemi Badenoch, pro-Brexit et “anti-woke”, a été élue samedi à la tête du Parti conservateur. La dirigeante de 44 ans défend un “vrai conservatisme” et une politique stricte en matière d'immigration. Née au Royaume-Uni de parents d’origine nigériane et ayant grandi dans ce pays d’Afrique, elle devient la première femme noire à diriger un des principaux partis politiques du Royaume-Uni. franceinfo.
La tête dans le guidon. Le député RN Christian Girard a bien amusé ses collègues, mercredi dernier, en commission des finances à l’Assemblée. Il a lu, de bout en bout (pendant plus d’une minute), l’exposé d’un amendement de la France insoumise, pensant défendre sa propre position. Sans se rendre compte de rien. Ça l’a même amené à prononcer à plusieurs reprises “les députés du groupe parlementaire LFI-NFP proposent”, sans broncher. Le HuffPost.